LES TRUANDS DU PATRONAT ET LEURS COMPLICES DU GOUVERNEMENT ONT TUE CORINNE, LA FEMME D'UN "NEXAN" LICENCIABLE

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Mennessis  
Corinne, la femme d'un « Nexans » se donne la mort

On ne connaîtra sans doute jamais les raisons qui ont poussé Corinne, l'épouse d'un salarié de Nexans, à commettre l'irréparable. La douleur est intense. 
 

HEURE du décès : 18 h 45. Mardi, c'est en début de soirée que Corinne est officiellement décédée au CHU d'Amiens. Mais depuis le milieu d'après-midi, ses médecins avaient déjà prévenu sa famille proche qu'il n'y avait plus d'espoir. Antoinette, comme toute maman en pareille situation, ne voulait pas se résoudre à l'impensable.
Pas d'explication à son geste
A Quessy, où elle réside, hier vers 16 heures, dans le salon familial, cette mère de famille effondrée voulait encore croire à la vie. « J'ai mis la photo de Corinne, à côté de celle de mon fils décédé, j'ai allumé une bougie et je prie. C'est dur d'attendre, de ne pas savoir. Les médecins ne disent pas grand-chose. Pourquoi ma fille a-t-elle voulu en finir ? »
Corinne n'a laissé aucune lettre, aucun mot, n'a rien dit à ses proches, à ses amis de sa volonté de passer à l'acte. « Nous avons cherché partout. On ne comprend pas. » Depuis deux ans, Corinne n'était plus tout à fait la même, des phases de doute, de mélancolie. Et puis, l'épreuve de la mort qui avait ébranlé un peu plus cette femme fragile : le décès brutal de son frère Ludovic, le 2 septembre 2008. « Son frère, pour elle, c'était un peu son père », lâche pudiquement, Antoinette. Ludovic, a trouvé la mort sur la D 7 à Amigny-Rouy, après qu'une conductrice d'une Renault Scénic lui grillant la priorité, est venue le percuter de plein fouet, alors qu'il circulait à moto. « Corinne a eu dû mal à s'en remettre mais elle avait repris le dessus. » Il y a un mois environ, la conductrice en faute occasionnant ce dramatique accident mortel a été jugée au tribunal de Laon. « Elle n'a quasiment rien eu pour avoir tué mon fils. Corinne était déçue évidemment mais pas plus. »
« Ne pas savoir pourquoi, me ronge »
Antoinette, entourée de ses amis, de ses proches, cherche jusqu'au quasi-épuisement à comprendre les motivations de sa fille à se donner la mort : « Corinne se rendait quasiment tous les jours au cimetière. Dimanche, avec ses sœurs, elle a remis un trophée au nom de mon fils, lors d'une course à Amigny-Rouy. Corinne est une fille bien, courageuse. Elle travaille de nuit, nettoie les trains en gare de Saint-Quentin. Elle ne rencontrait pas de soucis particuliers au boulot. Mon mari travaille à la SNCF aussi mais à Tergnier, ils parlaient donc souvent de leur boulot. Elle n'évoquait pas de pression particulière. » Quant à la situation professionnelle tendue, vécue actuellement par le mari de Corinne, employé à Nexans, Antoinette n'y voit pas non plus un événement déclencheur : « Bien sûr que cela la tracassait, mais elle n'a pas exprimé une vive inquiétude auprès de son mari. Elle ne semblait pas si contrariée au point de… » Antoinette, à bout de nerfs s'effondre : « Si c'est ça, pourquoi a-t-elle fait ça, lundi ? » Un peu plus tôt, vers 14 heures, ce lundi, « elle a conduit sa fille chez le médecin. Elle semblait bien visiblement, rien en tout cas, qui pouvait laisser présager la suite ».
Ces derniers temps, Antoinette était visiblement fatiguée. « Elle voulait prendre des jours pour se reposer et retapisser le salon pour que ce soit dans les mêmes tons que son nouveau canapé. Ne pas savoir pourquoi, me ronge.

»
A.B.
Source : L'UNION
Par: Jacques tourtaux

Publié dans Boites en luttes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article