Les usines italiennes de Fiat en grève contre le plan Marchionne

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Mouvement social aujourd'hui dans toute l'Italie, à l'appel des trois principaux syndicats de la métallurgie. La direction de Fiat est convoquée chez le ministre du Développement économique vendredi à Rome.
DE NOTRE CORRESPONDANT À ROME.


Journées chaudes pour
Fiat en Italie. A l'appel des 3 fédérations syndicales de la métallurgie, Fiom-CGIL, Fim-CISL et UILM, toutes les usines du groupe automobile se mettent en grève aujourd'hui dans la péninsule, pour protester contre le plan à cinq ans de Sergio Marchionne. L'administrateur délégué de Fiat doit abattre ses cartes fin avril, mais les grandes lignes de son projet ont été présentées aux organisations de salariés et au gouvernement juste avant Noël.

Sur le même sujet

« Mais où est Berlusconi ? Et que font les Agnelli ? »

Or la fermeture définitive du site sicilien de Termini Imerese, la mesure la plus forte et la plus chargée symboliquement dans le pays, ne passe pas. Au point que le pape Benoît XVI a appelé l'entreprise, dimanche, à ses responsabilités. « Il faut faire tout ce qui est possible pour sauver les postes de travail en danger, en particulier dans les régions en crise comme Termini Imerese », a lancé le saint-père à la surprise générale, lors de la prière de l'Angélus. La direction de Fiat en est restée sans voix.

Sept offres de reprise pour Termini

Vendredi, elle est convoquée à Rome, dans le bureau du ministre du Développement économique, Claudio Scajola. Le précédent rendez-vous, en fin de semaine dernière, s'était conclu sur un constat de désaccord. L'équipe de Sergio Marchionne, qui passe plus de la moitié de son temps aux Etats-Unis pour gérer le rapprochement avec Chrysler, continue de déclarer « irrévocable » la fin des activités en Sicile. Pour sa part, Luca Cordero di Montezemolo, président de Fiat et représentant de l'actionnaire de référence, la famille Agnelli, cherche à arrondir les angles, assurant vouloir défendre l'« italianité » du groupe. A ce stade, le gouvernement dit avoir reçu 7 offres de reprise pour Termini Imerese mais il faudra plusieurs semaines pour vérifier leur sérieux. L'un des candidats assistait à la rencontre de vendredi au ministère : c'est Gianmario Rossignolo, l'actionnaire de l'équipementier Pininfarina, qui vient d'acheter la marque De Tomaso. Sont aussi sur les rangs l'homme d'affaires Domenico Reviglio et son entreprise de véhicules électriques Keplero, le sicilien Simone Cimino et son fonds d'investissement Cape (détenu en partie par Natixis) en partenariat avec le fabricant de voitures électriques indien Reva, ainsi que le tandem chinois FAW-Hong Kong Taihe. Trois autres noms plus hypothétiques circulent : Auchan, Ikea et l'architecte Massimiliano Fuksas, qui aurait en tête un projet de studios de cinéma.

Publié dans Boites en luttes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article