Meulan : la patronne de Vigimark toujours séquestrée
Valérie Figiel a passé la nuit dans son bureau. La directrice générale de Vigimark Surveillance, société prochainement liquidée, à Meulan (Yvelines), est retenue depuis mercredi soir par une vingtaine d’employés, qui occupent les locaux afin d’obtenir des indemnités.
Jeudi matin, les salariés ont été reçus à Mantes-la-Jolie par le sous-préfet, Thierry Hegay, tandis que le maire de Meulan était attendu sur le site pour s’informer de la situation. Au côté de la directrice, le directeur général délégué, Olivier Duchesne, est resté sur place cette nuit de son plein gré.
A l’issue de la réunion à la sous-préfecture, la CFDT a indiqué que le sous-préfet s’est « engagé à contacter l’administrateur judiciaire et le liquidateur pour obtenir notamment la garantie de paiement des salaires et, pour les salariés transférés, des soldes de tout compte ».
« L’action se poursuit jusqu’à la tenue d’une réunion avec l’administrateur et le liquidateur, probablement vendredi après-midi, et jusqu’à ce qu’on trouve un terrain d’entente », a-t-on ajouté à la CFDT.
Vigimark Surveillance, qui avait perdu en 2009 des marchés de la SNCF du fait de l’emploi de maîtres-chiens sans papiers, sera liquidée le 20 mai. « 180 personnes risquent d’être licenciées avec le minimum d’indemnités. Les salariés repris par d’autres prestataires vont avoir des baisses de salaires. Tout ça, la direction n’en a rien à faire », déclarait mercredi un délégué, qui ajoutait : « Nous ne bougerons pas tant qu’on n’aura pas obtenu ce qu’on veut ».
« Je suis séquestrée par des gens qui réclament des indemnités complémentaires, alors que notre passif atteint presque 18M€ », répond la directrice générale de Vigimark, que Le Parisien a pu rencontrer dans son bureau, mercredi soir, vers 21h30. Valérie Figel rappelle que l’avenir de la société est désormais entre les mains de l’administrateur et du liquidateur.