NANTES : A L'APPEL DE LA CGT, LES EBOUEURS NANTAIS SONT EN GREVE. LA MUNICIPALITE DE "GAUCHE" EST BIEN DECIDEE A NE PAS CEDER FACE AUX GREVISTES !

Les grévistes bloquent l'entrée du dépôt des bennes à ordures depuis hier matin.
En début de matinée, les grévistes ont pris position devant l'entrée principale, bloquant la sortie des camions avec des conteneurs et des feux de palettes.
Le même scénario pourrait se reproduire ce matin. Lancée par la CGT, la grève est suivie par près de la moitié des 140 chauffeurs et ripeurs du dépôt.
À l'origine du mouvement : le projet de réorganisation de la collecte des déchets à Nantes. La Ville souhaite en effet récupérer les bâtiments de la Morrhonnière, classés au patrimoine nantais, pour y regrouper ses archives, actuellement dispersées sur plusieurs sites, et celles de la communauté urbaine.
Un temps envisagée, la construction d'un nouveau dépôt pour les bennes près de l'usine d'incinération Valorena a été abandonnée.
Plutôt que d'être remisés sur un seul site, les 80 camions du service seront déployés sur trois dépôts, à la Prairie-de-Mauves (en 2012, pour 13,5 M€), dans le bas-Chantenay à la Janvraie (en 2013, pour 4,4 M€) et route de Sainte-Luce, près du centre de gros (en 2014).
« Désorganisation »
Adopté fin décembre par le conseil communautaire, le projet vise à rapprocher les dépôts de leurs zones de collecte. « Cela va permettre d'améliorer le service rendu aux habitants et de réduire de 10 % le kilométrage parcouru par les bennes », indique Bernard Bolzer, vice-président de Nantes Métropole, en charge du personnel.
Mais le projet se heurte à l'hostilité des agents. Pour eux, l'argument économique ne tient pas : « Construire trois dépôts au lieu d'un, ça va forcément coûter plus cher ».
L'argument écologique non plus : « On oublie les allers-retours des bennes vers les lieux de vidage et l'atelier de réparation. Sans compter les navettes entre les dépôts pour répartir le personnel et le matériel ». « L'éclatement sur trois sites va aboutir à désorganiser la collecte, résume Pascal Lemerle, de la CGT. On cherche à mettre les dépôts en concurrence pour mieux préparer une possible privatisation du service ».
Fermeté affichée
« Parler de privatisation est hors de propos. Il n'est pas du tout question de ça, répond Bernard Bolzer. L'objectif de cette réorganisation est au contraire de renforcer le service public ».
Pas question, donc, pour Nantes Métropole, de renoncer à ce projet. « La CGT peut compter sur nous pour rester fermes. Nous prendrons nos responsabilités. Le droit de grève existe, mais le droit de travailler aussi ».
En clair, une intervention des forces de l'ordre pour débloquer la Morrhonnière n'est pas à exclure.
X.B.
Source : presse ocean
blog jacques tourtaux