Noël toujours sous la menace d’une grève des routiers
Des Rayons dégarnis dans les grandes surfaces à Noël… La menace se précise. Une semaine après avoir appelé les routiers à bloquer, dès le 13 décembre, les plates-formes logistiques de la grande distribution, les syndicats sont, plus que jamais, déterminés à perturber le circuit d’approvisionnement des produits frais pour les fêtes de fin d’année.
Et ce, malgré l’intervention du gouvernement, qui tente de débloquer des négociations salariales dans l’impasse depuis plusieurs mois. Après avoir reçu, en fin de semaine dernière, les organisations patronales, Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat chargé des Transports, reçoit aujourd’hui, à 16 heures, les représentants des salariés pour les convaincre d’éviter le conflit.
« Cela nous coûterait 1 milliard d’euros par an »
Demain, toutes les parties devraient se retrouver autour de la table pour renouer le dialogue. Mais sans grande conviction. « Nous sommes toujours prêts à discuter mais tant que le patronat ne négociera pas réellement, la grève aura lieu. Leurs dernières propositions sont scandaleuses », tempête Maxime Dumont, de la CFDT-Transports.
Dans le collimateur : la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), première organisation patronale de la branche. Elle vient de proposer une augmentation de 1,5 % des plus hauts salaires et de 2 % pour les autres en 2010… alors que les syndicats demandent une hausse de 10 % pour les premiers et de 4 % pour les seconds dès cette année. Or, la FNTR reste ferme. « Il n’est pas question de répondre positivement aux demandes des salariés.
Cela nous coûterait 1 milliard d’euros par an. Quand on regarde les positions des uns et des autres, c’est clair, on va vers la grève », estime Nicolas Paulissen, porte-parole de la FNTR.
Du côté du secrétariat d’Etat aux Transports, on reste cependant confiant. « Nous ferons tout pour éviter cette grève. Mais, avant de décider quoi que ce soit, attendons de recevoir les syndicats. »
Quatre syndicats de la SNCF (CGT, Unsa, SUD-Rail, CFDT) ont déposé un préavis de grève national, reconductible pour les contrôleurs, à partir du samedi 12 décembre, à 20 heures. Ils protestent contre les restructurations en cours. Côté conducteurs, ce sont la CFDT-Fgaac et la CGT-Cheminots qui ont déposé des préavis pour respectivement les 11 et 12 décembre.
le parisien