Nouvelle journée de revendication en Grèce... et au Portugal

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Le plan de rigueur ne passe toujours pas pour les grecs. Au lendemain de l’adoption par le Parlement de la loi sur la réforme des retraites et de l’austérité, les grecs sont à nouveau descendus dans la rue, pour la sixième fois depuis le début de l’année.
Les Portugais manifestent eux aussi contre la cure d’austérité.

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Les syndicats appellent à de nouvelles manifestations. Le pays manifeste aujourd’hui en signe de protestation contre la réforme des retraites et l’austérité annoncées par le gouvernement pour redresser les finances du pays.

Des milliers de personnes se sont réunis dans le centre d’Athènes, arborant des banderoles appelant à trouver "D’autres solutions" et invitant les Grecs au "Soulèvement". Ils accusent le pouvoir actuel de leur "voler [leur] vie" et réclament la démission du gouvernement. Yannis Panagopoulos, président de la GSEE, dénonce une réforme "injuste" et "antisociale", qui annule "les principes de base du droit social".

Moins nombreux que le 5 mai

Les manifestants étaient à peu près aussi nombreux que le 28 juin dernier, mais la mobilisation était en net repli par rapport aux rassemblements de 50.000 personnes le 5 mai. Quelque 12.000 personnes ont défilé dans les rues d’Athènes et se sont rendues dans le calme jusqu’au parlement. "Les gens semblent avoir accepté la situation. La très grande majorité considère que les mesures sont totalement injustes mais près de 50% les jugent nécessaires", explique Costas Panagopoulos, responsable de l’institut de sondage ALCO.

Transports maritimes, ferroviaires et urbains paralysés

En raison de la grève des employés de l’aviation civile, 110 vols intérieurs et internationaux ont été reportés et plus de 80 vols ont été annulés. Les navires sont eux restés à quai. Du côté des transports urbains de la capitale, le trafic sur les lignes de métro, bus et tramway est également fortement perturbé. La grève affecte aussi l’administration, les entreprises publiques et les hôpitaux. Enfin, le syndicat des journalistes s’étant rallié au mot d’ordre, les Grecs sont privés d’information pendant 24 heures.


Le "seul moyen pour échapper à la banqueroute"

Sans surprise, le Parlement grec a entériné ce nouveau plan d’austérité élaboré par le gouvernement Papandréou. Pour le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou, cette cure d’austérité est inévitable pour "échapper à la banqueroute". Outre le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 60 ans à 65 ans, le texte, adopté mercredi soir au Parlement par la majorité socialiste et deux indépendants, prévoit aussi des coupes de 7% dans les pensions et 40 annuités de travail contre 37 actuellement. Le gouvernement grec s’est engagé à ces mesures auprès de la zone euro et du Fonds monétaire international, en contrepartie du sauvetage financier du pays via des prêts de 110 milliards d’euros sur trois ans.

Au Portugal, les manifestants ont aussi battu le pavé

Une partie des employés des chemins de fer portugais (CP) ont entamé une grève de 24 heures. Ils protestent contre la politique d’austérité du gouvernement. La grève des transports touche principalement les trains urbains de la région de Porto dans le Nord. Outre le secteur des transports, le mouvement affecte aussi le secteur de la métallurgie, des industries électriques et chimiques.

Les Portugais veulent "prévenir les responsables politiques que s’ils osent mettre en place des mesures remettant en cause le droits des salariés ou de les réduire, nous serons là pour répondre" a indiqué Armenio Carlos, responsable de l’intersyndicale.

En mai dernier, le gouvernement socialiste portugais avait présenté de nouvelles mesures pour assainir ses finances publiques, parmi lesquelles une hausse des impôts, la baisse des aides sociales ou encore le gel des embauches des fonctionnaires.

 

 Marianne Simon
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