Pas de prison pour les Conti
Xavier Mathieu : «C'est la fierté de la classe ouvrière qui a été relaxée»
«On considère ça comme une relaxe, on est heureux, soulagé», a déclaré Xavier Mathieu, qui est sorti le poing levé du Palais de Justice, acclamé par une centaine de manifestants. «C'est la fierté de la classe ouvrière qui a été relaxée», a-t-il estimé, envoyant au passage une pique au président Nicolas Sarkozy, qui a, selon lui, «quelques crochets de bouchers tout neufs. Il (ne) les utilisera pas pour nous !» L'avocate des «Conti», Me Marie-Laure Dufresne-Castets, a toutefois déploré «une déclaration de culpabilité qui n'aurait pas dû être», dénonçant un «procès politique». Seul «hic», selon le délégué CGT, les six «Conti» devraient être poursuivis au civil une fois que l'Etat aura chiffré les dégâts pour demander des dommages et intérêts.
Dans l'après-midi, un communiqué de la centrale de Bernard Thibault jugeait que, «même atténuées (...), ces condamnations contre des salariés luttant pour l'emploi et l'avenir industriel ne sont pas acceptables pour la CGT». Elle aurait préféré une véritable relaxe, sans amendes. Elle demande que, «dans l'esprit qui a présidé à ce jugement d'appel, les pouvoirs publics abandonnent toutes autres poursuites à l'encontre des salariés».