Patricia Coupel, militante à la CGT Philips dreux, prépare le congrès de l’union locale de Dreux
Elle a rejoint la CGT à la suite d’un premier plan social chez Philips-EGP. Depuis elle n’a plus lâché la CGT et prépare activement le congrès de fin de semaine.
Elle s’en souvient comme si c’était hier. Elle se revoit toute jeune salariée chez Philips-EGP, traverser les deux ateliers de fabrication de l’usine, seule, pour rejoindre le mouvement de grève initié par la CGT. « Je n’étais pas syndiquée, je n’y connaissais pas grand-chose mais j’avais conscience qu’on avait des droits et qu’il fallait les défendre. » Quand elle est passée à côté « du chef qui était devant la porte, les poings dans le dos, j’ai simplement dit “bonjour monsieur” et j’ai rejoint les grévistes. »
Depuis ce premier acte de résistance, Patricia Coupel n’a jamais cessé de militer. C’est en 2004 qu’elle se décide à rejoindre le syndicat CGT de son entreprise. « C’était juste après le premier plan social en 2003. J’ai pris une grande claque en apprenant que des représentants syndicaux avaient signé le plan qui permettait le licenciement de collègues. J’ai franchi le pas. »
« C’était une belle victoire »
Au début, Patricia Coupel veut bien prendre sa carte à la CGT mais n’a pas franchement l’intention de prendre des responsabilités. Mais très vite, elle va assumer des mandats de déléguée du personnel, membre du comité d’entreprise et membre du comité central de Philips-France. « J’ai beaucoup appris au cours de ces mandats et au contact d’autres syndicalistes comme Nathalie Neil ou Manuel Georget. »
De ces années de syndicalisme, elle garde des souvenirs amers surtout liés « à la division syndicale ». Mais aussi de très beaux moments. Le plus fort est sans doute celui qu’elle a vécu, aux côtés de l’ensemble des salariés, le jour où le tribunal de grande instance a ordonné à la direction de Philips-EGP de rouvrir les portes de l’usine de la rue de Réveillon. « C’était vraiment une très belle victoire. L’émotion a été partagée par tous ceux qui étaient là. Je me rappelle certains collègues qui m’ont embrassée tellement ils étaient heureux de la décision du tribunal, de la démarche qu’on avait faite alors que certains croyaient que l’usine était définitivement fermée. »
C’était en 2010, quelques semaines plus tard, Philisp-EGP allait quand même fermer ses portes définitivement.
Patricia Coupel n’a pas rangé sa carte de la CGT au fond du tiroir des souvenirs. Elle continue à militer. Elle a pris la présidence de l’association CGT des anciens de Philips Dreux qui compte quatre cents adhérents et permet de garder une mutuelle accessible à tous. Vendredi, elle sera au congrès de l’union locale CGT de Dreux pour la faire renaître sur de bonnes bases.
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Valérie Beaudoin