Pimkie: Alain Bocquet (PCF) demande à Mulliez de renoncer au plan social

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Le député communiste du Nord Alain Bocquet a demandé mercredi au groupe Auchan de renoncer au plan social prévu au sein de sa filiale de prêt-à-porter féminin Pimkie en faisant valoir que l'enseigne était bénéficiaire et qu'elle avait perçu des aides publiques.

Les salariés de Pimkie ont a nouveau manifesté ce mercredi pour obtenir un meilleur accompagnement. PHOTO PATRICK DELECROIX.
Les salariés de Pimkie ont a nouveau manifesté ce mercredi pour obtenir un meilleur accompagnement. PHOTO PATRICK DELECROIX.

Le député-maire de Saint-Amand-les-Eaux, Alain Bocquet, a adressé une lettre à Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, à propos de Pimkie. L'enseigne nordiste, qui fait partie de la galaxie Mulliez, a annoncé en mai la suppression de 190 postes.  

Les salariés de Pimkie se mobilisent en ce moment pour obtenir un meilleur accompagnement, à la suite du plan social annoncé en mai dernier par la direction. Ils ont à nouveau manifesté ce mercredi devant les magasins Pimkie de Lille, avant de retourner bloquer les sites de Neuville-en-Ferrain et de Wasquehal.

« Je suis allé les saluer et leur apporter mon soutien et celui de mes amis lors du réveillon de Noël. (...) Ils m'ont expliqué dans le détail le mépris et le cynisme dans lequel vos représentants à la direction de Pimkie ont tenu les délégués élus du personnel lors des négociations.

Celles-ci ont échoué et ne reprendront qu'à la mi-janvier, ce qui est purement scandaleux, quand on sait les angoisses de ces salariés quant à leur devenir. Ces salariés n'ont rien à se reprocher. Ils ont fait leur devoir, leur travail et contribué très largement à l'enrichissement de votre groupe. Vous n'êtes pas une des premières fortunes de France sans eux, mais grâce à eux ! Ne l'oubliez jamais ! », écrit Alain Bocquet.

« Petit papa Mulliez, avec tes millions de billets »

Il écrit ensuite que Pimkie « a fait beaucoup de bénéfices : près de 53 millions d'euros sur les cinq dernières années d'exercices (...). En 2008, le bénéfice net de Diramode était de 10,9 millions d'euros. »

Alain Bocquet ajoute : « Il ne vous suffit pas de déclarer la main sur le coeur (lors du World Forum à Lille) "Il faut faire passer l'homme avant le fric". Le dire c'est bien. Le faire c'est mieux ! ».

Et de conclure : « Écoutez le chant de Noël de vos salariés de Pimkie : "Petit papa Mulliez, avec tes millions de billets, pense un peu à tes salariés" ».

PAR VALÉRIE SAUVAGE

Publié dans Boites en luttes

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