Proma : rassemblement lundi 10 mai à 10 h devant PSA Poissy
Après avoir écrit au médiateur du ministère de l’industrie, et dans l’attente d’une réponse de sa part, les ex-salariés de Proma France organisent lundi 10 mai, à 9 heures, un rassemblement devant le pôle tertiaire de PSA à Poissy.
La société Proma faisait les armatures de sièges pour Renault et Peugeot. Les salariés sont en occupation du site depuis 50 jour à peu près.
Il est indispensable que nous soyons nombreux pour les soutenir.
Les ex-salariés PROMA France, parents pauvres de l’industrie automobile
Depuis la liquidation judiciaire de Proma France, équipementier automobile de rang 2 situé à Gien (dept 45), dont la fermeture a été prononcée le 11 mars dernier par le tribunal de commerce d’Orléans, les ex-salariés occupent le site, fermement déterminés à ce que l’accord de méthode du 11 septembre 2008 signé entre les partenaires sociaux français et la direction italienne soit respecté.
Ce protocole, qui prévoyait une prime supra-légale de 32000€ par salarié licencié dans le cadre d’un licenciement économique n’est pas appliqué, l’actionnaire italien se sentant dédouané des engagements qu’il avait pris vis à vis de sa filiale française.
Quant à PSA, client final de cette filière automobile, ou encore LEAR, notre intermédiaire sous-traitant américain de rang 1, ces donneurs d’ordre pourtant responsables de la mort de notre site français, tous deux font la sourde oreille, refusant même toute rencontre avec les organisations syndicales de PROMA France.
Ces 2 géants de l’industrie automobile réfutent toute responsabilité dans ce fiasco.
Pourtant, PSA est responsable dans la mesure où le constructeur automobile n’a pas respecté les volumes de commande qu’il avait estimé, que ce soit sur le modèle 407 ou pire encore, le véhicule 1007 dont les ventes n’ont jamais décollées. S’agissant de LEAR, filiale française du groupe américain, cette dernière n’a rien fait pour aider notre société à maintenir la tête hors de l’eau : au fur et à mesure que les volumes chutaient, LEAR aurait dû nous confier quelques uns des nouveaux marchés que PSA lui avait consentis !
Rien n’a été fait en ce sens, on nous a laissé mourir !
Pendant ce temps, PSA touchait 3 milliards d’euro de l’Etat (sans respecter les contreparties imposées, à savoir maintien des emplois en France !), et petit bémol, supportait financièrement DANS UNE MOINDRE MESURE (bonne conscience oblige) ses sous-traitants de rang 1 !!!!!
ET LES RANGS 2, ALORS ??? ON FAIT QUOI POUR EUX ???? RIEN !!!!!
Tous les jours, ce sont des salariés licenciés, qui avec leurs familles, se retrouvent victimes d’actionnaires voyous, dont le seul crédo est "toujours plus de profit".
Les 83 ex-salariés de PROMA France refusent d’être les victimes de ce système : PSA, LEAR et le groupe italien GRUPPOPROMA doivent indemniser ces 83 travailleurs privés de leurs emplois, ces emplois qu’ils avaient pourtant essayés de préserver à tout prix !
Les élus CFDT de Proma ont demandé qu’un médiateur organise une table ronde afin que ces donneurs d’ordre sortent enfin honorablement de ce conflit qui dure depuis 56 jours.
Que ces actionnaires reconnaissent leurs responsabilités !!!
Les organisations syndicales CFDT et FO sont disposées à discuter à la fois avec les dirigeants des groupes PSA, LEAR et le PDG de GRUPPOPROMA, négociations ne pourront aboutir qu’avec l’aide d’un médiateur.