Retraites : les cheminots prêts à la grève dure, avec d'autres
Ils sont prêts à y aller, prêts à débrayer plus de 24 heures pour faire pression contre la réforme des retraites. La CGT cheminots ne décidera que demain mercredi si elle appelle définitivement à la grève reconductible à partir du 12 octobre, mais son secrétaire général fait campagne.
«On a la possibilité de dépasser le 12 octobre», a expliqué Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots, mardi matin sur Europe 1. «Les cheminots souhaitent continuer à peser dans le mouvement au-delà des 24 heures à condition que d'autres secteurs» se lancent aussi. «Une locomotive lancée toute seule sur les rails, ça ne sert à rien», a fait valoir le puissant syndicaliste. «Plusieurs locomotives», en revanche...
«L'avenir des retraites concerne l'ensemble des salariés (...) les cheminots ne représentent qu'1% des salariés en France, j'estime que d'autres secteurs professionnels, y compris stratégiques, doivent se mettre dans la bagarre pour peser un peu plus».
Woerth «à force d'entêtement (...) va créer une crise sans précédent»
Interrogé sur un message à transmettre à Eric Woerth, le ministre du Travail, Didier Le Reste a répondu : «à force de s'entêter, de traiter avec désinvolture les millions de manifestants qui s'opposent à la réforme, il va créer une crise sans précédent». Aucune désinvolture, aucun mépris, a répondu en substance, quarante minutes plus tard, Eric Woerth, mais un impératif de réformer un système déficitaire à partir du mois de novembre.
Une importante réunion doit se tenir aujourd'hui même au siège de la Confédération générale du travail, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Questionné au même moment sur RTL, Jean-Claude Mailly n'a pas semblé avoir de religion sur une grève générale. Mais, a prévenu le patron de Force ouvrière, le front syndical est uni. «On est dans l'action commune et ça, ça tient et je pense que ça tiendra», a-t-il affirmé.
(le parisien)