Rhône : vers un 2ème week-end d’occupation chez le fabricant de lingerie Lejaby

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

La trentaine de grévistes de Lejaby, qui occupent le siège du fabricant de lingerie depuis le 16 septembre, près de Lyon, s’apprêtent à passer un deuxième week-end sur place, syndicats et direction n’ayant pas trouvé d’accord sur le plan social en cours, a annoncé la CGT.

"C’est le statu quo. La direction campe sur ses positions et nous sur les nôtres. Les salariées sont prêtes à passer un deuxième week-end sur place tant que nos revendications ne seront pas entendues", a indiqué vendredi à l’AFP Janine Caillot, déléguée CGT.

Selon elle, la direction a proposé jeudi lors d’une dernière réunion 12.500 euros bruts et 420 euros bruts par année d’ancienneté à titre d’indemnité de licenciement contre 20.000 euros bruts et 1.000 euros bruts demandés par l’intersyndicale.

Contactée par l’AFP, la direction n’a pas confirmé les chiffres avancés.
"Il faut être en adéquation avec ce que l’intersyndicale propose et ce que l’entreprise peut donner", a déclaré à l’AFP Raymond Mahé, le PDG de Lejaby.

"La direction cherche le pourrissement. Il y a la fatigue qui s’installe et les difficultés personnelles aussi", a renchéri Mme Caillot, en dénonçant la présence depuis jeudi sur le site du siège, à Rillieux-la-Pape (Rhône), de "deux vigiles filtrant l’entrée".
"Je prends des mesures pour la sécurité du site et pour savoir qui est présent", a expliqué M. Mahé ajoutant que les grévistes bloquaient toujours les camions de l’entreprise.

Mercredi, la direction a fait une requête en assignation en référé contre cinq grévistes pour avoir participé au blocage du site. Une audience est prévue lundi après-midi.

Plusieurs réunions avec la direction sont intervenues depuis le 16 septembre en vain, les grévistes estimant les propositions du PDG insatisfaisantes. Les deux parties se sont déclarées vendredi "ouvertes" au dialogue sans toutefois annoncer une nouvelle réunion.

Les grévistes protestent contre un plan social prévoyant la suppression de 197 postes sur 653 et la fermeture de trois sites de production rhônalpins.

Le Parisien 24/09/2010

Publié dans Boites en luttes

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