Routiers, cheminots, musées et congrès CGT au menu de la semaine sociale

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

PARIS — Les négociations des routiers avec leurs patrons, sous la menace d'un blocage des entrepôts, domineront une semaine sociale aussi ponctuée par le 49e congrès de la CGT, les conflits dans les musées et les instituts de formation des maîtres, ainsi que des préavis de grève à la SNCF.

La semaine sera décisive pour le demi-million de salariés du transport routier de marchandises, leurs syndicats appelant à une grève à partir du dimanche 13 décembre à 21H30, qui vise à perturber les entrepôts dès lundi matin, plutôt que les routes.

Selon l'une des fédérations patronales, des négociations pourraient débuter mardi, au lendemain d'un nouvelle rencontre avec le gouvernement, les salariés menaçant de mettre en difficulté les gigantesques plate-formes logistiques qui assurent l'approvisionnement en produits frais des hypermarchés.

Les syndicats réclament 10 euros brut de l'heure pour les coefficients les plus élevés, 4% d'augmentation pour les cadres et 4% pour l'augmentation des frais de déplacement, ainsi qu'un 13e mois, une grille d'ancienneté générale, ou encore la création d'une mutuelle.

Les risques de grève sont réels aussi chez les cheminots, la CFDT-Fgaac ayant déposé un préavis de grève reconductible pour les conducteurs à partir de vendredi, pour protester contre les réorganisations, ceux de la CGT et de Sud-Rail concernant le samedi.


La CFDT-Fgaac ne prévoit pas d'appel national mais des appels locaux, les négociations ayant déjà permis, selon elle, des avancées dans certaines régions. Côté contrôleurs, CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT ont tous les quatre déposé un préavis national, reconductible, à partir du samedi 12 décembre à 20H00.

Dans les musées, la grève contre les suppressions d'emplois entraîne depuis trois jours des perturbations dans quelques grands sites, dont trois étaient toujours fermés vendredi, le Centre Pompidou, pour la 12è journée consécutive, Orsay et le Château de Versailles, qui a cependant réouvert samedi.

L'intersyndicale du ministère de la Culture a rencontré jeudi Frédéric Mitterrand, qui a réaffirmé vendredi sa "détermination à réaliser l'objectif du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux".

Dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), les directeurs appellent à "une journée nationale de mobilisation" lundi, contre le projet gouvernemental qui prévoit le recrutement des professeurs au niveau master 2 (bac+5) et de confier la formation aux universités via des masters.

Cette journée prévoit débats et portes ouvertes dans "plus d'une centaine de sites" et "de nombreux IUFM interrompront leurs activités" pour s'y consacrer.

Dans l'hôtellerie-restauration, mardi pourrait être le dernier jour des discussions en coulisses pour parvenir à un accord majoritaire sur les salaires, le texte négocié avec la CFDT et la CFE-CGC étant rejeté par trois autres syndicats, qui veulent plus de contreparties à la baisse de la TVA.

De lundi à vendredi, la CGT réunira un millier de délégués à Nantes pour son 49ème congrès, au cours duquel Bernard Thibault prévoit, malgré de vives résistances prévisibles, d'enraciner sa stratégie de compromis et de remédier à la sclérose de l'organisation interne.

M. Thibault et sa ligne politique sont pour la première fois ouvertement contestés, par un collectif de communistes orthodoxes et militants d'extrême gauche - "où va la CGT ?" - formé derrière un responsable du Nord, Jean-Pierre Delannoy, symboliquement candidat face au numéro un.

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