Siemens : deux cadres séquestrés à Saint-Chamond

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Mardi 2 mars 2010, par cclpv // Siemens

Le directeur financier et la directrice des ressources humaines sont actuellement retenus contre leur gré par les salariés sur le site de Siemens VAI de Saint-Chamond, en l’absence de Bernhard Fonseka, le président allemand de l’entreprise, qui ne s’est pas présenté pour le CCE qui se tenait ce matin.

Alors qu’il a toujours refusé de déléguer ses pouvoirs depuis 5 mois, Bernhard Fonseka était absent ce matin à la dernière réunion de négociation, évoquant selon les syndicats « une réunion chez un client ».

Cette absence n’a pas été du goût des salariés qui ont poussé leurs représentants à négocier, coûte que coûte. Et ce même si les deux cadres présents au CCE semblait ne pas avoir la moindre marge de manoeuvre.

Les salariés de Siemens retiennent depuis 16 heures Christian Paris et Annie Bobinet, respectivement directeur administratif et financier (DAF) et directrice des Ressources Humaines (DRH) de l’entreprise d’ingénierie métallurgique Siemens VAI MT.

"Nous avons interdiction de sortir de la salle pour répondre à des revendications précises du personnel", explique Mme Bobinet, jointe par téléphone.

"La position de la direction a été claire mais les partenaires sociaux ne partagent pas cette position", a ajouté la DRH, quelques minutes avant de reprendre les discussions.

Toutefois, vers 18h30, le dialogue était à nouveau interrompu, selon un membre de l’intersyndicale Vincent Roue, selon lequel "la direction a fait savoir que plus rien n’est négociable".

"Le comportement des salariés qui nous retiennent est correct et d’autres manifestent à l’extérieur avec des feux de Bengale", a souligné Christian Paris.

"Ils nous ont fait savoir que nous serions retenus tant qu’il n’y aurait pas d’évolution des négociations dans le sens qu’ils souhaitent, notamment sur le montant de la prime supra-légale pour les personnes licenciées", a ajouté M. Paris, précisant avoir reçu mandat de son président Bernhard Fonseka pour négocier dans le cadre du CCE.

Les salariés exigent notamment que les effectifs ne descendent pas sous la barre des 476, que le site de Saint-Chamond ne soit pas fermé et qu’il n’y ait pas de nouveau plan social pendant cinq ans.

Si aucune négociation n’est possible, ils envisagent de poursuivre leur action toute la nuit même s’ils redoutent l’intervention des forces de l’ordre afin de les déloger. Les autorités n’ont pas envie de revivre la mauvaise expérience d’Akers Fraisses dans la Loire en janvier dernier.

Toute la journée, l’ensemble du personnel est resté massé devant l’entreprise en signe de protestation. Les deux sites, à Saint-Chamond et Montbrison, sont en grève et les entrées des marchandises sont bloquées par des salariés.

La ville de Montbrison et l’agglomération de Saint-Chamond ont décidé de fermer leurs portes au public toute la matinée, en signe de soutien aux salariés de Siemens.

Siemens VAI MT SAS (ex CLECIM) est le dernier grand bureau d’études d’ingénierie et constructeur en France d’équipements pour la sidérurgie.
L’entreprise détient un savoir-faire qui résulte de plus de plus de 100 ans d’expérience dans ce domaine.
Elle emploie plus de 600 personnes sur deux sites dans la Loire : Saint- Chamond et Savigneux (Montbrison).
Lors du C.C.E. (Comité Central d’Entreprise) du 27 Août la direction annonçait la suppression de 274 postes sur la Loire et la fermeture du site de Saint-Chamond.

leprogres.fr - 01/03/2010 18h55

Publié dans Boites en luttes

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