Suspension de la grève des éboueurs

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Social. Le conflit s'est durci hier d'un cran avec des cantines scolaires privées de repas et des poubelles vidées en centre ville.

Toulouse. Grève des éboueurs
Toulouse. Grève des éboueurs
DDM - F.BUSQUETS-MANAVIT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VIDÉO - DIAPORAMA - Le mouvement de grève des agents de la communauté urbaine du Grand Toulouse (CUGT), en particulier les éboueurs, qui provoque un amoncellement d'ordures dans l'agglomération depuis lundi, a été suspendu mercredi après-midi, a-t-on appris de source syndicale.

L'intersyndicale FO-Unsa-CGT-Sud-CFDT a appelé à la suspension du mouvement après une rencontre à la mi-journée avec le maire de Toulouse et président de la CUGT, le socialiste Pierre Cohen.

"Il a été décidé de reprendre les négociations jusqu'à lundi sur les trois chantiers les plus importants, la rémunération des agents, l'aménagement du temps de travail et les mobilités internes imposées", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'intersyndicale, Guy Mongin (CGT).

Les éboueurs, qui ne ramassaient plus les ordures depuis lundi et avaient déversé à plusieurs reprises des poubelles au centre-ville, devaient reprendre le travail dans certains secteurs mercredi après-midi et "reprendre les tournées normales jeudi", a déclaré M. Mongin.

L'AG des grévistes, 200 personnes environ, "a voté la suspension mais pas l'arrêt de la grève, à une nette majorité, si nous voyons que M. Cohen ne joue pas le jeu, nous repartirons encore plus fort", a précisé le syndicaliste.

Mercredi matin, 350 personnes selon la police avaient de nouveau défilé dans Toulouse, déversant poubelles et bennes à ordures, au son des pétards, comme lundi et mardi.

Des détritus jonchaient le sol en plusieurs endroits du centre-ville. Une partie des détritus déversés mardi avaient été partiellement ramassés par une société privée, mais par endroit des odeurs pestilentielles se répandaient, soulevant la grogne des commerçants et des passants.


Grève des éboueurs : un conflit qui ne sent pas la rose

« Mais qu'est-ce qui s'est passé ici, une tornade ? ». Cette passante n'en croit pas ses yeux. Place du Capitole et toutes les petites rues alentour, square de Gaulle, place Wilson ou sur les boulevards, et jusqu'à Compans, chaussées et trottoirs sont constellées d'ordures, de papiers déchirés, parfois de bouteilles cassées. Et même de coquilles de moules devant une fameuse brasserie des allées Roosevelt, à la sortie du métro fréquentée par 80 000 personnes par jour.

« Les éboueurs étaient pas contents ce matin, au lieu de ramasser les poubelles, ils les ont vidées », explique à sa cliente le gérant d'un point de vente de sandwiches de la rue de Rémusat. Balai à la main, comme nombre de commerçants du centre, il tente de mettre un peu d'ordre sur son bout de trottoir.

Le deuxième jour du conflit des agents du Grand Toulouse, en grève à l'appel de l'intersyndicale CFDT, CGT, FO, Sud et Unsa, pour obtenir une harmonisation de leurs statuts différents, a été marqué par la poursuite de la non-collecte des déchets et par une importante manifestation, hier, de 10 à 13 heures dans l'hypercentre. Partis de Marengo, un demi-millier de manifestants, selon la police, 900 selon les organisateurs, ont arpenté bruyamment allées Jean-Jaurès, boulevard Carnot, rues de Metz, d'Alsace-Lorraine avant de rejoindre le Capitole, aux portes soigneusement condamnées, aux cris de : « Cohen, t'es foutu, les agents sont dans la rue ». Les manifestants renversaient au passage poubelles et containers.

Pierre Cohen refusant de recevoir une délégation, les grévistes ont finalement reconduit à main levée la poursuite de la grève pour aujourd'hui.

Vidéo : Les agents du grand Toulouse en grève, les poubelles débordent

Les agents du grand Toulouse en grève, les poubelles débordent

Publié dans Boites en luttes

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