Teleperformance : la fermeture du site de Montigny suspendue
Le plan de restructuration de Teleperformance connaît un nouveau contretemps avec la décision du tribunal de grande instance de Versailles de suspendre la fermeture du site de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), a-t-on appris lundi auprès de la direction et des syndicats.
"Le juge a décidé vendredi la suspension de la fermeture du site de Montigny prévue le jour même jusqu’à l’information-consultation du Comité hygiène, sécurité et conditions de travail", a indiqué à l’AFP Sandra Benhemma, déléguée CGT et élue au CHSCT.
"C’est une décision importante car même si cela concerne peu de salariés et si les sites sont proches, il s’agit d’une modification des conditions de travail alors que Teleperformance utilise les transferts de salariés d’un site à l’autre sans regarder l’impact sur eux".
"Une fois de plus, Teleperformance n’a pas respecté les dispositions légales", a regretté Félicien Okoyo, délégué CFTC, le 1er syndicat de l’entreprise.
Il reste 34 salariés au centre d’appels de Montigny, qui en accueillait environ 300 fin 2008. Quelque 250 d’entre eux ont opté pour un départ volontaire dans le cadre de la restructuration annoncée en juin 2009 par la direction et qui a fait l’objet de plusieurs recours en justice des salariés.
Teleperformance va fermer ses sites de Montigny et de Pantin (Seine-Saint-Denis) et a transféré leur activité sur Orléans et Villeneuve-d’Asq (Nord).
La direction a indiqué lundi que le CHSCT de Montigny serait consulté en mai à une date qui sera fixée avec les élus cette semaine.
Pour le site de Seine-Saint-Denis, "aucune date de fermeture n’a été annoncée", a indiqué lundi Teleperformance.
Selon la CFTC, à Pantin, une centaine de salariés sont pour l’instant sans solution et la direction réfléchit à plusieurs options entre le transfert vers un autre site, la prolongation du plan de départs volontaires ou des licenciements".
A l’issue de plusieurs épisodes devant la justice depuis l’été dernier, deux plans de départs volontaires ont finalement été ouverts en février, l’un portant sur 475 départs et l’autre, lié à la perte du contrat avec Phone House, sur 110 personnes.
Les deux plans sont maintenant clos, et la direction a indiqué jeudi avoir validé 566 dossiers.