Total : le préfet nomme un conciliateur, les syndicats appellent à la grève

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Total : le préfet nomme un conciliateur, les syndicats appellent à la grève 
Persuadés que «le raffinage a un avenir dans le Dunkerquois», lessyndicats restent mobilisés. PHOTO JEAN-CHARLES BAYON

Après la table ronde initiée mercredi à Dunkerque pour évaluer l'impact de la fermeture de la Raffinerie des Flandres sur l'économie locale, le préfet, Jean-Michel Bérard, a annoncé la nomination d'un conciliateur.

 

Responsable de la direction départementale du Travail, Patrick Markey aura pour mission de « favoriser l'aboutissement des prochaines rencontres souhaitées par la direction et les syndicats sur le site de la raffinerie ».

Afin de préparer une deuxième réunion programmée à la mi-avril, quatre groupes de travail seront constitués sur les thèmes suivants : le devenir industriel de la raffinerie, les perspectives d'évolution de l'activité de Total sur le trafic du port et les services portuaires, le devenir de la sous-traitance et l'incidence de l'évolution de l'activité de Total sur les ressources fiscales et les collectivités.

De leur côté, les organisations syndicales restent persuadées que le raffinage a un avenir dans le Dunkerquois. « Le raffinage n'est pas encore fini. Nous avons déposé des référés, il peut y avoir redémarrage », souligne un délégué SUD, en faisant allusion à deux recours déposés en justice contre Total, dont un pour entrave au fonctionnement du CCE. « La direction a en effet pris la décision de fermer le site avant d'en référer aux élus du CCE », explique un délégué CGT.

Mouvement national

Pour soutenir les salariés dunkerquois, et pour dénoncer plus globalement « une délocalisation qui repose sur une logique financière et de profitabilité des dirigeants », la Fédération nationale des industries chimiques appelle les treize raffineries françaises (les six Total plus celles des autres groupes pétroliers) à faire grève le 15 avril, date d'une table ronde nationale sur l'avenir du raffinage français. D'ici là, d'autres actions pourraient être initiées par l'intersyndicale du groupe Total. • OL. D.

Dans un entretien accordé au « Figaro Magazine » daté de ce jour, Nicolas Sarkozy se réjouit des « bonnes décisions » de Total sur l'arrêt de sa raffinerie de Dunkerque et juge que chaque fermeture de site doit être suivie d'un projet de réindustrialisation.
La Voix Eco

Publié dans Boites en luttes

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