Total : mobilisation le 15 avril
Samedi 10 avril 2010, par Total
//
La CGT fixe rendez-vous le jeudi 15 avril, à 15h30, sur le site de Total à Mardyck.
« Des initiatives seront prises sur place. Départ à 16 h. La mobilisation a toutes les raisons de démarrer à Dunkerque », garantit Christelle Veignie, secrétaire générale de l’union locale CGT de Dunkerque.
Outre l’arrêt lancé dans les douze raffineries Total en France, le centre hospitalier de Dunkerque (CHD), ERDF-GRDF ou les territoriaux ont déjà annoncé leur implication dans ce "blocage" économique espéré par le syndicat.
La responsable syndicale dunkerquoise se trouvait vendredi matin, sur les marches du Palais de justice de Dunkerque. Une manifestation de soutien aux salariés de Total en lutte était organisée. Elle se déroulait à l’occasion du référé intenté par le CCE (comité central d’entreprise) du groupe Total, le CE (comité d’entreprise), l’intersyndicale et 161 salarié(e) s de la Raffinerie des Flandres (un nombre établi lundi dernier, et peut-être amené à grossir), contre les dirigeants de Total pour entrave aux instances représentatives du personnel et spoliation de travail.
Le soutien semble constant autour des raffineurs. Au fil des conseils municipaux, la motion communautaire du 25 mars est reprise, et amendée. Les salariés ont trouvé un soutien dans leur volonté de redémarrage de la raffinerie du côté de Téteghem. Le maire Franck Dhersin a « proposé de notifier dans la motion la possibilité de vente de la Raffinerie des Flandres. Je peux comprendre que Total soit en surproduction. Mais nous n’acceptons pas qu’il ferme Dunkerque et refuse de vendre, empêchant ainsi la continuité du raffinage. En Angleterre, Total a vendu, par appel d’offres, à un concurrent ». Une position qui va au-delà du texte communautaire défendu par Michel Delebarre.
« Que le 15 avril soit une mobilisation élargie à l’ensemble du monde du travail pour montrer tous ensemble l’hostilité face aux politiques gouvernementales et patronales », soulignent les salariés de Total mécontents. « Ces politiques sont bien loin des préoccupations des travailleurs et n’apportent aucune réponse concrète et acceptable à leurs revendications. Surtout quand notre littoral, est l’une des régions les plus touchées par la crise sociale et économique, et que l’avenir est loin d’être rassurant ».