Transport: malaise chez Norbert Dentressangle après deux suicides

«La souffrance au travail porte un nom: Norbert Dentressangle ! » : la CFDT a stigmatisé hier la politique sociale du groupe français de transport et logistique Norbert Dentressangle après deux suicides de salariés en quelques jours. Ces deux salariés étaient conducteurs routiers, l'un, originaire de Saint-Etienne à Andrézieux-Bouthéon (Loire), l'autre à Cavaillon (Vaucluse). Ils ont mis fin à leurs jours à leurs domiciles respectivement jeudi et dimanche de la semaine dernière. L'union fédérale route CFDT dénonce « avec fermeté la politique sociale au sein de ce groupe »: «les arrêts de travail sont monnaie courante, les menaces sont le lot quotidien des salariés » et « les modifications imposées des contrats de travail impactent directement les rémunérations et la situation familiale », selon elle. Le syndicat souligne qu'en 2009 « l'entreprise s'est séparée de plus de 2 500 salariés sans faire de bruit ». D'après la direction, ce sont en fait 2 000 salariés qui ont quitté le groupe du fait de la crise, par le non-remplacement des départs naturels et des licenciements économiques. La CFDT rappelle aussi que des salariés - 10 selon la direction - sont en procédure de licenciement après le blocage en septembre de la plate-forme logistique de Fleury-Mérogis (Essonne) en raison d'un conflit autour d'une prime. Pour la direction, ces licenciements sont justifiés par « un problème d'entrave grave », celle-ci ayant entraîné la destruction de 1 500 tonnes de produits frais. Le directeur des ressources humaines du groupe, Ludovic Oster, s'est dit peiné et a déclaré que les managers ont été sensibilisés à la question des suicides et des cellules d'écoute ont été installées sur les deux sites.
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