L'hôpital de Boulogne-Billancourt entame sa deuxième semaine de grève

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

30/11/2009 AFP
 

BOULOGNE-BILLANCOURT (Hauts-de-Seine), 30 nov 2009 (AFP) - Après une semaine de grève, les agents de l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ont reconduit leur mouvement lundi pour protester contre un manque "cruel" et "permanent" de personnel, a constaté un journaliste de l’AFP.

Dans un hall bondé et encombré de lits vides, plus de 150 agents ont participé à l’assemblée générale et ont majoritairement voté pour la poursuite du mouvement, à l’appel d’une intersyndicale regroupant la CGT, la CFDT, Sud et SNCH (cadres hospitaliers). Pour symboliser leur "calvaire", les personnels en blouse blanche ont également porté une croix blanche en carton à l’extérieur de l’établissement. "Sachez que tous les hôpitaux nous regardent !", a lancé le délégué du personnel au CHSCT, Thierry Guigui (CGT), les syndicats ne cachant pas leur espoir que d’autres établissements des Hôpitaux de Paris (AP-HP) rejoignent la grève. L’AP-HP, qui regroupe 37 hôpitaux essentiellement en Ile-de-France, a présenté un projet de réorganisation qui prévoit selon elle "90 à 100 millions d’euros" d’économies par an jusqu’en 2012, soit l’équivalent de "1.000 emplois non renouvelés sur plus de 20.000 départs naturels au cours de la même période". A Ambroise-Paré, un service minimum est assuré, mais depuis une semaine, une partie des urgences a été dirigée vers d’autres hôpitaux. Avec 56.000 passages par an, cet hôpital est le plus important service d’urgences des Hauts-de-Seine. Les syndicats ont déjà obtenu la fermeture provisoire d’une cinquantaine de lits, sur environ 500, pour "mettre en adéquation le nombre de patients avec les personnels". Ils réclament désormais une centaine de recrutements supplémentaires, essentiellement des infirmiers et des aide-soignants. "On ne se bat seulement pour nous. Les premières victimes du manque de personnel, ce sont les patients", a expliqué une infirmière, Carine, qui déplore comme d’autres la multiplication des "doubles journées" (7h-19h). Contactée par l’AFP, une porte-parole de l’AP-HP a convenu d’une "situation tendue" au niveau des effectifs, mais "qui ne pourra pas être réglée avant les sorties d’écoles d’infirmières en décembre".

Publié dans Service public

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