Goodyear Amiens: Pourquoi ne pas voir plus loin que la Scop?
Les délégués CGT de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont posé la question de créer une Société Coopérative et Participative (Scop), afin de sauver une partie l'entreprise de pneus. Cependant il faudrait voir plus loin, expropriation nationalisation, reprise du contrôle de la production par les travailleurs La Scop ne suffit pas pour dépasser le capitalisme.
Le système capitalisme est en train de montrer ses propres limites. Ce qui nous oblige plus que jamais de le combattre afin de l’anéantir et de se débarrasser des contraintes de la propriété privée du capital. Cependant la Scop est très loin d'être en rupture avec le système capitalismes, Celle-ci ne peut vivre que si elle évolue dans un contexte capitalisme. Le statut actuel des Scop ne permet pas d’en faire un modèle auto-organisé par les travailleurs. Les travailleurs associés propriétaires de l’entreprise seront des actionnaires qui ne se différencient guère de ceux d’une multinationale capitaliste ordinaire.
Certes, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau. Cependant, il faut aller plus loin dans l’idée de reprise d’entreprises par les travailleurs : Expropriation, Nationalisation sous contrôle ouvrier.
Les travailleurs doivent s'emparer de leur destin et montrer qu'ils peuvent gérer leur travail et leur vie sans besoin des parasites capitalistes, et ça c’est un combat éminemment politique socialisme et révolutionnaire . Voilà pourquoi le contrôle ouvrier fait aussi peur aux patrons et au gouvernement : en plus de montrer que le licenciement n'est pas un horizon indépassable, il porte le germe d'une société nouvelle possible, basée sur la propriété nationalisé et sur la gestion ouvrière et populaire de toutes les entreprises. A travers le contrôle et la nationalisation des entreprises, les travailleurs mettent en avant le problème du pouvoir de l'Etat et de l'organisation de toute la société. Si les travailleurs sont capables de gérer eux-mêmes une usine, qu'est-ce qui les empêcherait de gérer tout le pays
La reprise du contrôle de la production par les travailleurs auto-organisés, réclamant la réquisition et la nationalisation de l'usine, constitue un danger non seulement pour les patrons mais pour toute la classe capitaliste, car elle remettait en cause leurs structures d'exploitation. En donnant des idées à d'autres travailleurs en lutte contre les licenciements, elle peut devenir ainsi une voie alternative dans la lutte pour faire payer la crise aux capitalistes et pour la libération de l’exploitation imposée par le capital . La réquisition de l’outil de production par les travailleurs, est la seule alternative pour faire face aux licenciements et aux annonces successives de fermeture d’entreprise et certainement pas la Scop !!!!