Vers une reprise du travail sur le RER A

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

La grève des conducteurs du RER A est entrée, jeudi 24 décembre, dans sa 14e journée. Elle aura été la plus longue qu'ait connue l'entreprise sur le réseau RER depuis 1995. A trois mois des élections régionales, alors que les transports sont un sujet éminemment sensible en Ile-de-France, le conflit a aussi pris valeur de test politique.



Crédits photo : AFP

Au 15e jour de mobilisation des conducteurs du RER A, une assemblée générale a voté jeudi la fin du mouvement, nouvelle étape vers un retour à la normale.

La fin de la galère se profile pour les usagers du RER A. Alors que le mouvement de grève sur la ligne a été reconduit pour la journée de jeudi, l'assemblée générale (AG) de conducteus de La Varenne (Val-de-Marne) a voté en faveur d'une reprise du travail. Mercredi déjà, le vote dans certaines AG avait été moins unanime que les jours précédents.

La deuxième AG qui s'est tenue jeudi matin, à Torcy (Seine-et-Marne), a en revanche voté la poursuite de la grève. Mais d'après la RATP, 11 conducteurs de Torcy ont malgré tout repris leur poste dans la matinée. Aucune nouvelle décision n'a été prise à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ni à Nanterre, où le mouvement avait été reconduit mercredi jusqu'à samedi.

 

Un nouveau mouvement envisagé en janvier

Pour la CGT-RATP, premier syndicat de l'entreprise publique, l'heure est «à la reprise» du travail. Depuis samedi, plusieurs dizaines de conducteurs de la ligne ont cessé la grève et le trafic s'améliore. Après 15 jours de mobilisation, non payés, «les agents n'ont pas le choix», analyse le syndicat autonome Unsa. Ce conflit aura été le plus long à la RATP depuis celui de 1995 sur les retraites. D'après Sud, les conducteurs de la ligne réfléchissent néanmoins à d'autres actions à partir de janvier. «L'intersyndicale se réunira à la rentrée pour faire le bilan de la grève et prolonger la plate-forme revendicative, tant sur les salaires que sur les conditions de travail», a déclaré Eric Nabet (CGT), précisant qu'«on ne peut laisser un conflit comme ça sans suites».

L'intersyndicale CGT-Unsa-Indépendants-FO-CFDT-Sud avait engagé un mouvement illimité pour obtenir une prime de 120 à 150 euros, liée à l'augmentation de l'offre de RER qui aurait dégradé les conditions de travail. La RATP a proposé au bout de quelques jours une prime de 80 euros, conditionnée à l'atteinte des objectifs de régularité sur cette ligne empruntée chaque jour par un million de voyageurs.
Lefigaro.fr avec AFP et AP  

Publié dans Service public

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