Beauvais : 224 emplois menacés chez Agco et Gima (ex-Massey Ferguson)

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Samedi 6 février 2010, par cclpv // Gima

Après une année 2009 difficile, le fabricant de tracteurs Agco et son fournisseur Gima font appel au volontariat pour supprimer, respectivement, 55 et 169 emplois.

"On s’attendait à quelque chose, mais pas à ça ! », réagit Joël Hardy , délégué syndical CGT Gima. La nouvelle est tombée mercredi, à 15 h 30. La direction de l’entreprise beauvaisienne spécialisée dans la fabrication de transmissions de tracteurs a annoncé un plan de 169 départs volontaires.

« En tant que partenaires sociaux, on va être là pour limiter la casse », note le syndicaliste. La première réunion du comité d’entreprise extraordinaire sur ce plan est d’ores et déjà prévue mercredi 3 février

Cette décision, communiquée hier, jeudi, aux 950 salariés de l’usine, intervient alors qu’Agco (Beauvais) et Claas (Le Mans), les deux clients actionnaires de Gima, viennent respectivement d’annoncer des plans de 55 et de 94 départs volontaires (voir encadré). A Beauvais, sur l’ancien site de Massey-Ferguson, ce sont donc au total 224 emplois qui sont menacés.

La crise du machinisme agricole est passée par là, les carnets de commande ont du mal à se remplir. Après les années fastes, 2007 et 2008, lors desquelles la production annuelle de transmissions s’élevait à 28 000, celle-ci a été réduite de moitié en 2009. L’an dernier, cela s’est déjà traduit, pour les salariés de Gima, par une soixantaine de jours de chômage partiel depuis mai 2009.

L’année 2010 ne s’annonce pas meilleure

Et l’année 2010 ne s’annonce pas meilleure. Ce mois-ci, il y a eu un jour de chômage partiel, et le mois prochain, trois jours sont d’ores et déjà prévus. « Tous les mois, voire toutes les semaines, il y a une baisse des commandes d’Agco », commente Joël Hardy.

Parallèlement au plan de départs volontaires, la direction de Gima prévoit une réorganisation, via le projet Renaissance, annoncé fin 2009. Celui-ci devrait notamment se traduire par une restructuration du secteur assemblage et un agrandissement du magasin, lieu où sont stockées les pièces terminées. Est également envisagé un programme d’investissements d’un montant de 13 M d’euros. Du côté des syndicats, la vigilance reste de mise, alors que le comité d’entreprise a déclenché le droit d’alerte depuis septembre dernier.

l’Observateur de Beauvais
Article du 04/02/2010

Publié dans Boites en luttes

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