PHILIPS EGP DREUX, vers une mort lente.
L'usine Philips EGP de Dreux qui ne réalise plus que le montage final des téléviseurs LCD haut de gamme, va à une mort certaine. En1997, le site Philips EGP comptait encore 1300 salariés et l’usine voisine PHILIPS DISPLAY employait plus de 2000 personnes, mais celle-ci à fermé en 2006. Après les plans sociaux successifs, l’avenir des 218 salariés restants sur le site de Philips EGP semble compromis. En morcelant ses plans sociaux, le groupe néerlandais va réussir à démanteler toutes l’activité de production de téléviseur en France sans affecter son image.
Dreux était un fleuron de Philips dans la télévision. Mais ces plans n’étaient autres qu’un prélude à la mort du site. En organisant sa perte de vitesse dans la télévision à écrans plats, le groupe continu sa politique de destruction industrielle et se donne des argumentaires économiques afin de fermer le site de Dreux, pour mieux délocaliser vers des pays à moindre coût et améliorer ses profits. La réduction de personnel du site de PHILIPS EGP DREUX a entraîné une baisse des volumes et une production moins diversifiée, cela a rendu le site moins compétitif. Les organisations syndicales et la CGT du site de Dreux s’attendent, dans un avenir proche, à ce que la direction déclenche un Comité Entreprise Exceptionnel.
Le plus navrant dans l’histoire, c’est la position de nos élus de l’agglomération et du département qui continuent à vénérer PHILIPS, en glorifiant la responsabilité sociale de celui-ci, a qui l’ont doit rappeler la suppression de plus de 16 000 emplois en moins de 10 ans dans l’hexagone et rien que dans notre département d’Eure et loir, 4000 salariés ont perdu leur emploi au sein du groupe.
Après l’arrêt des sites VALEO, LG.PHILIPS, PERFECT CIRCLE, KLARIUS, DREUX INJECTION, COMASEX…et tant d’autres, la casse sociale semble ne pas vouloir s’arrêter à Dreux. L’usine de PHILIPS EGP, en majorité des femmes, âgées en moyenne de 45 ans, avec une forte ancienneté, risque bientôt de gonfler le pourcentage des chiffres du chômage, et cela pour un sacré bout de temps.