Albi. Grève des agents de la collecte des ordures ménagères : ça continue

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

le 25/12/2009 10:05 | Robert Rossignol
Social. Le mouvement de grève des agents de la collecte des ordures ménagères se poursuit. Et les déchets s'entassent.
Hier matin, un groupe d'éboueurs était dans la rue pour attirer l'attention du public sur la grève. Photo DDM,R.R.
Hier matin, un groupe d'éboueurs était dans la rue pour attirer l'attention du public sur la grève. Photo DDM,R.R.













Le conflit qui depuis mercredi oppose les agents de la collecte des ordures ménagères aux responsables de la communauté d'agglomération de l'Albigeois (C2A) s'est poursuivi hier. Action symbolique, le déversement d'un tas d'ordures devant le porche de la mairie d'Albi, hier, entre 5 heures et 6 heures. Mais les immondices n'ont pas très longtemps gêné les employés municipaux qui prenaient leur service, ni le public. À 8 h 54 il fallait encore enjamber les sacs à moitié éventrés, huit minutes plus tard, trois agents, un tractopelle et un camion nettoyaient les lieux.

Le problème a rapidement été réglé dans la forme, mais sur le fond il en est tout autre. Confirmation de Jean-Luc Puech, du syndicat CGT : « Nous avons rencontré les responsables de la C2A, mais aucun accord n'a été trouvé. Nous continuons le mouvement. Nos propositions de passer le régime indemnitaire de 54 € à 125 € plus une prime de panier a été refusée. Ils ne veulent pas nous augmenter. Ils proposent seulement une augmentation de 220€ par an ».

À la CAA, le vice-président chargé du personnel, Christian Chamayou, confirme l'échec des négociations d'hier matin : « Nous avons proposé de passer l'indemnité de doublement pour les jours fériés, huit dans l'année, de 122 € à 150 €, ce qui permettrait aux agents de collecte de s'aligner sur ceux d'Albibus, mais les propositions que nous avons faites ne les satisfont pas ».

«une ville minable»

En attendant, dans les rues d'Albi et des 16 autres communes de la C2A, les poubelles s'entassent et les voix commencent à s'élever. À l'image du président de la CCI Michel Bossi : « Ce n'est pas normal d'avoir une ville dégueulasse en période de fêtes. Quel que soit le motif des revendications, le moment n'est pas bien choisi. Les gens souhaitent passer des fêtes de fin d'année dans le calme et la sérénité, de leurs côtés, les commerçants, après une année difficile espèrent boucler leur exercice dans de bonnes conditions». Et Michel Bossi de conclure : « Mettre une ville minable comme elle l'est actuellement n'est pas une attitude responsable ».

Mécontent aussi, cet habitant de la Renaudié qui écrit : « Depuis samedi 19 décembre nous n'avons pas vu passer les éboueurs dans le quartier, tout le monde a le droit de faire grève mais de la à passer en même temps pour vendre le calendrier, je trouve ça un peu fort ».

Pas de collecte samedi et lundi

Pour Josian Vayre, conseiller municipal PCF, qui s'exprime également au nom de sa collègue de la CAA Françoise Lescure, « la CAA a les marges de manœuvre financières pour aborder les négociations ». Il ajoute : « Le président de la C2A (Philippe Bonnecarrère, Ndlr) a répété à plusieurs reprises que la suppression de la taxe professionnelle serait largement compensée (+6%) par les contreparties de l'État. Il pourrait peut-être trouver un peu d'argent pour les éboueurs ».

Conséquence directe du blocage qui persiste, il n'y aura pas de collecte samedi et lundi dans les communes d'Albi, Arthès, Cambon-d'Albi, Carlus, Cunac, Denat, Fréjairolles, Labastide-Dénat, Lescure-d'Albigeois, Puygouzon, Saint-Juéry et Saliès.

Publié dans Boites en luttes

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