Chez Pimkie, pas de trêve pour la grève

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Thomas Morel, le vendredi 25 décembre 2009 à 04:00
A quelques heures du réveillon, les salariés de Pimkie, filiale du groupe Auchan, continuaient de manifester devant un des entrepôts. Ils protestent contre les conditions de licenciement proposées par la direction.

Malgré les fêtes et le froid, une centaine d’employés de l’enseigne de prêt-à-porter Pimkie poursuivaient encore hier leur grève pour obtenir un geste de leur direction avant les licenciements du début de l’année prochaine. Pour tenir le coup, les salariés se relayent nuit et jour pour tenir le piquet de grève.

Devant l’entrepôt de Wasquehal, dans le Nord, un brasero était installé pour se réchauffer, et les grévistes dormaient dans des tentes installées autour du feu.
A l’origine de ce mouvement, le plan annoncé en mai dernier pour sauver l’entreprise.
Car la filiale du groupe Auchan affiche des résultats en berne. Après avoir connu des années de croissance, la marque qui emploie plus de 6.000 personnes dans le monde a vu ses ventes s’effondrer en un laps de temps très court. Entre 2005 et 2008, les ventes ont baissé de 12 %, et Pimkie n’a même pas gagné d’argent en 2008. Dans ces conditions, l’entreprise a lancé au printemps dernier un grand plan social pour tenter de se sortir de la crise. 

190 postes doivent être supprimés en France à compter du 24 février prochain, dont 138 dans les deux entrepôts du groupe et 52 au siège.

190 suppressions de postes


Mais les salariés refusent un accord qu’ils jugent au rabais. La direction leur propose en effet une indemnité de départ de 10.000 euros, plus 550 par année d’ancienneté. Pas assez pour les grévistes, qui s’indignent contre les indemnités beaucoup plus élevées proposées à ses licenciés par Xanaka, une autre filiale du groupe.

Ils demandent donc à l’entreprise 60.000 euros, plus 5.000 supplémentaires par année d’ancienneté. Les syndicats espèrent aussi obtenir la sauvegarde d’une quarantaine de postes sur les 190 menacés.

Pour tenter de trouver une issue au conflit, les réunions entre syndicats et direction s’enchaînent, sans toutefois arriver à un accord. Reste que pour les grévistes qui attendent dehors, ce Noël aura un goût bien amer. 

Publié dans Boites en luttes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article