"J'encule Sarkozy" : Didier Porte, tout près de la porte d'Inter ?

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

L'humoriste reçoit un avertissement de Val, et est poignardé par Demorand

 

Après une chronique sur France Inter, le 20 mai, dans laquelle, se mettant dans la peau de Dominique de Villepin, Didier Porte a répété à plusieurs reprises "J'encule Sarkozy", l'humoriste a été convoqué dans la journée par le directeur de France Inter, Phlippe Val, a appris @si. Dans la foulée, il a reçu un avertissement par lettre recommandée. Quelques jours plus tard, il était violemment désavoué par l'animateur de la Matinale, Nicolas Demorand, sur le plateau de Canal+. "Ce n'est pas la radio que je veux faire", a notamment déclaré Demorand.

 

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Tout commence le 20 mai dernier. Dans sa chronique de la Matinale, Didier Porte conseille amicalement à l'invité politique qui va venir à 8 h 20, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, de se défouler avant l'antenne, en répétant à plusieurs reprises "J'encule Sarkozy".

 

Porte, dans le texte : "Monsieur le premier ministre, je sais que vous m'écoutez dans votre voiture. A France inter, on ne peut pas se permettre d'incident à l'antenne, donc si vous avez vraiment besoin d'insulter le Président de la république, faites le tout de suite, libérez vous, comme ça, au micro tout à l'heure, ça sera plus facile de vous contrôler...Allez y, lâchez- vous!...Répétez après moi: J'encule Sarkozy! j'encule Sarkozy, j'encule Sarkozy, il a pas de couilles ce connard!...du calme, du calme, n'en abusez pas!"

 

Dans l'immédiat, cette chronique, guère plus impertinente que des dizaines d'autres, de Porte ou de Stéphane Guillon, ne "buzze" pas particulièrement.

Deux heures plus tard, Porte reçoit un appel de la secrétaire de Philippe Val qui le convoque pour 14heures. Il est reçu par Val et sa nouvelle directrice adjointe, Laurence Bloch. L'entretien est violent. Les deux responsables estiment , entre autres reproches, que le mot "enculé" sur une antenne publique est une obscénité "sexiste". Pour se défendre, Porte invoque une précédente chronique de 2009, dans laquelle il avait utilisé un dispositif similaire : évoquant la condamnnation d’un manifestant pour avoir brandi une pancarte «Je nique Sarkozy, ce fils de pute», il s'était amusé sur le mode «Comment peut-on dire une telle horreur: «je nique Sarko, ce fils de pute»? Vous pouvez être certain que vous n’entendrez jamais «je nique Sarko, ce fils de pute sur l’antenne de France Inter...D’ailleurs, mon cher Nicolas, si vous sentez qu’un jour, je risque de dire «je nique Sarko, ce fils de pute» à l’antenne, arrêtez moi!», etc, etc... Porte ajoute que dans une de ses chroniques de 2009, son collègue Stéphane Guillon a prononcé au minimum trois fois le mot «enculé», sans encourir aucun reproche.

Peine perdue. Deux jours plus tard, Porte reçoit un avertissement de la direction en recommandé, avec accusé de réception.

 

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