La CGT EGP Philips Dreux de ville à ville
Nos interventions dans des villes , à l’invitation d'organisations & Action Citoyennes, n'est pas dans le but de sauver notre âme ou d'entretenir les souvenirs de la lutte des travailleurs de Philips. Au contraire nous souhaitons apporter à partir de notre petite expérience du ...contrôle ouvrier quelques conclusions qui aident l'ensemble des travailleurs dans les combats de classe qui nous attendent. Aujourd'hui la crise capitaliste mondiale se montre dans toute sa profondeur et l'épicentre de cette crise dans la phase actuelle, c’est l’Europe.
Travailleurs doivent s'emparer de leur destin
Les travailleurs en France se sont battus énormément pendant toute cette dernière année dans des centaines de combats héroïques mais qui ont pourtant malheureusement débouché le plus souvent sur des défaites de luttes isolées. C'est pourquoi nous pensons qu'en plus de méthodes radicales les travailleurs doivent se donner des objectifs radicaux. Face à une fermeture d'usine, ne pas se résigner à négocier les meilleures conditions de départ, mais lutter pour empêcher tout licenciement.
Dans ce sens il est aussi impératif de développer l'auto-organisation des travailleurs en lutte en même temps qu'on se bat pour construire des syndicats lutte de classe, en les arrachant à ceux qui défendent leurs petits intérêts dans les syndicats et non pas ceux des travailleurs. A tous ceux qui disent qu'il ne faut pas mélanger politique et syndicalisme nous répondons que la seule façon de faire avancer le syndicalisme dans le sens d'un combat global des travailleurs c'est de s'attaquer au cœur du problème, c'est-à-dire, un système dont la seule logique est d'enrichir une poigné d'actionnaires au détriment de la vie de millions de travailleurs. Nous pensons au contraire que les travailleurs doivent s'emparer de leur destin et montrer, comme on a essayé de le faire à une petite échelle à Philips, qu'ils peuvent gérer leur travail et leur vie sans besoin des parasites capitalistes, et ça c’est un combat éminemment politique, en plus de montrer que le licenciement n'est pas un horizon indépassable, le contrôle ouvrier porte le germe d'une société nouvelle possible, basée sur la propriété nationalisé et sur la gestion ouvrière et populaire de toutes les entreprises. A travers le contrôle et la nationalisation des entreprises, les travailleurs mettent en avant le problème du pouvoir de l'Etat et de l'organisation de toute la société.
Les débats laissent ouvertes un certain nombre de questions que nous continuerons à discuter: le rôle et la centralité de la classe ouvrière dans l’affrontement avec la bourgeoisie , la nécessité de militer pour la grève générale et les moyens d’y parvenir , la responsabilité des directions syndicales dans l’échec des mouvements de la classe ouvrière et les moyens de le combattre , l’implantation de la conscience politique, sa structuration, en particulier dans les entreprises, tant il est difficile de prétendre avoir une syndicalisme alternative à celles des syndicalismes réformistes, si nous n’avons pas les moyens de la mener jusqu’au bout.
Quelle Leçons pour l’avenir
Cependant, il nous me semble, qu'il sera nécessaire aussi faire un point sur la situation politique, avec en particulier l'analyse du mouvement social contre la réforme des retraites , mais aussi, des nouveaux développements de la crise dans l'UE (plan d'aide à l'Irlande, fragilisassions du Portugal, et les problèmes politiques que cela pose, etc) et les répercussions qui commencent à tomber (mesures de chômage technique, etc) car l'épicentre de la crise c'est l'Europe et nous en sommes un maillon de celle-ci. Le pouvoir des grands capitalistes français, incarné par Sarkozy et arc-bouté sur l’UE qui organise au niveau continental la mise à sac de tous les acquis sociaux et démocratiques, n’arrête pas d’imposer des sacrifices à la France d’en-bas : tout passe à la moulinette euro-patronale afin de servir des profits toujours plus juteux à l’infime minorité qui se gave en étranglant les travailleurs.
Il est impératif que les camardes de l’avant-garde ouvrière continuent à porter le fer contre les injustices sociales de ce gouvernement des riches, du MEDEF et du Fouquet's et pour une autre répartition des richesses. Pour ce faire, nous devons bâtir une perspective et d’un programme pour la classe ouvrière marxiste, socialiste et internationaliste, en refusant la collaboration avec la bureaucratie syndicale et les politiques réformistes qui n'insufflent pas l'élan nécessaire pour tous les salarié-é-s et les militant-e-s combattifs. Notre ligne de combat à la CGT Philips EGP Dreux a été toujours dans le respect de notre classe, Il doit le rester ! Le combat continue !